La reconstruction
La reconstruction mammaire après ablation complète du sein, permet la plupart du temps de restaurer une image corporelle très satisfaisante pour la patiente. Elle n’est jamais obligatoire, c’est un choix murement réfléchi après discussion avec le chirurgien, au cours de deux consultations minimum. Elle nécessite souvent plusieurs interventions chirurgicales sous anesthésie générale.
L’alternative est le port d’une prothèse externe adhérente à la peau ou simplement glissée dans le soutien-gorge.
Le résultat esthétique ne peut être équivalent au sein naturel et le sein reconstruit aura perdu pratiquement toute sensibilité. Cependant les enquêtes après reconstruction montrent que la très grande majorité des patientes sont très satisfaites avec une bonne qualité de vie. Cette chirurgie ne favorise pas les récidives de cancer du sein et ne gêne pas la surveillance. Les chirurgiens de l’Institut du sein du Pays Basque ISPB vous proposerons différentes techniques adaptées à votre cas, il est très rare que la reconstruction soit contre-indiquée.
Reconstruction immédiate ou secondaire ?
Il est généralement admis que les résultats esthétiques de la reconstruction mammaire immédiate (en même temps que la mastectomie) sont meilleurs. Cependant elle ne peut pas être systématiquement proposée, notamment si une radiothérapie doit être réalisée après l’ablation du sein. Dans ce cas l’irradiation risque de dégrader le résultat de la reconstruction et nous préférons la différer de quelques mois après la fin de la radiothérapie (reconstruction secondaire).
Prothèse, lambeau, graisse,…que proposer ?
De nombreuses évolutions techniques ont permis d’améliorer le résultat esthétique final des reconstructions tout en diminuant les conséquences pour les patientes (interventions multiples, hospitalisation, douleurs, séquelles,…).
Les reconstructions peuvent êtres réalisées avec ou sans prothèse. Les prothèses dites « définitives en silicone » doivent être changées périodiquement (10 à 15 ans), elles sont sans danger sur le risque de récidive du cancer. On utilise parfois des prothèses provisoires gonflables (expandeurs) destinées à étirer progressivement les tissus (muscle et peau) avant mise en place d’une prothèse définitive.
L’utilisation des lambeaux consiste à prélever un fragment de peau associé à de la graisse et un muscle pour remplacer des tissus manquants ou très abimés par la radiothérapie. Le lambeau le plus fréquemment utilisé est prélevé dans le dos (lambeau dorsal), on peut également utiliser l’abdomen comme site de prélèvement lorsque il existe une épaisseur de graisse suffisante (TRAM ou DIEPP). Le lambeau est parfois suffisant pour reconstruire un sein correspondant au volume désiré. En cas de volume insuffisant on peut être amené à associer la mise en place d’une prothèse ou des injections de graisse.
Plus récemment de nouvelles techniques de reconstruction ont été développées (lipofeeling) utilisant la graisse autologue (venant de soi). On peut parfois reconstruire un sein de petite taille par cette seule technique. Le plus souvent elle est utilisée en complément des autres techniques et permet parfois de se passer de prothèses lorsqu’ un lambeau a été mis en place. Elle a l’avantage d’utiliser de la graisse prise par lipoaspiration sur des sites disgracieux (ventre, » culotte de cheval », flancs, …). Elle nécessite souvent plusieurs chirurgies car le volume de graisse réinjecté est limité pour une bonne prise de la greffe. Après une diminution de 30 à 50% du volume réinjecté le résultat est durable, il suit les variations de poids.
Le mamelon et l’aréole ?
Le mamelon et l’aréole sont généralement reconstruits au cours du dernier temps chirurgical ou sous anesthésie locale à la fin de la procédure.
Le mamelon est reconstruit par greffe d’un morceau du mamelon controlatéral, greffe d’un morceau de petite lèvre ou modelage de la peau du sein reconstruit.
L’aréole est le plus souvent réalisée par tatouage ou plus rarement par greffe de peau prélevée dans le pli de l’aine. Le tatouage a tendance à s’éclaircir avec le temps, nécessitant parfois des retouches. Les pigments utilisés ont l’agrément médical et sont sans danger.
Fiches techniques :
La reconstruction par prothèse d’expansion puis prothèse définitive.
« En construction »
La reconstruction par lambeau dorsal autologue
« En construction »
La reconstruction par lambeau dorsal et prothèse
« En construction »
La reconstruction par lambeau abdominal
« En construction »
Les lipomodelages
« En construction »
La reconstruction aréolomamelonnaire
« En construction »